Jean-Luc Mélenchon est parfois accusé d’être un député européen absentéiste.
Qu’en est-il en réalité ?
JLM était classé 33ème sur 766 députés par le site MEP Ranking durant la période 2009-2013 alors même que la campagne présidentielle de 2012 l’avait contraint à quelques absences. En nombre de résolutions, de questions à la Commission européenne, d’interventions en séance et explications de votes, il se situait nettement devant ses adversaires français au Parlement européen :

L’activité d’un député européen réellement utile ne se mesure sans doute d’ailleurs pas uniquement à la présence dans une enceinte qui n’est qu’une usine à gaz servant à enregistrer des décisions technocratiques préparées par des lobbys. JLM accomplit un vrai travail politique sur les questions européennes en expliquant tous ses votes et en publiant de nombreux textes et livres sur le sujet.
Arnaud Leparmentier, journaliste qu’on ne peut qualifier de mélenchoniste, a reconnu dans un article du Monde, journal qu’on ne peut qualifier non plus de mélenchoniste, que Mélenchon était un « bon eurodéputé » :
Nous avions soigneusement préparé notre pichenette, celle qui devait déstabiliser Jean-Luc Mélenchon, en lui reprochant, dimanche 9 juin sur France Inter, de n’être guère assidu au Parlement européen. « Les chiffres sont faux », répond le leader du Front de gauche, avant de mettre en cause notre Européen préféré : « J’ai un collègue jaloux qui s’appelle Daniel Cohn-Bendit qui raconte des conneries sur moi à longueur de journée. » Nous voilà empêtré dans une querelle de chiffres, tandis que Mélenchon assure: « Je suis un bon et efficace député européen. Il n’y a que moi qui fais des campagnes permanentes pour expliquer ce qu’il se passe au niveau européen. »
Réflexion faite, Mélenchon n’a pas tort. Sans relâche, il combat l’Europe, peste contre l’austérité, dénonce les ravages de l’euro, fustige la Banque centrale européenne. LE député européen, c’est lui. Peu importe qu’il ne fiche rien de très sérieux au Parlement de Strasbourg : à un an des élections européennes, le héraut du Front de gauche a compris que le débat n’avait pas lieu à l’intérieur de l’Hémicycle – « ce Parlement n’est pas un Parlement, tout le monde le sait » – ou dans les conciliabules bruxellois avec la Commission et le Conseil. Non, la confrontation européenne a lieu sur les estrades, entre les tribuns et les populations désarçonnées par l’échec que l’on espère provisoire de l’Union européenne. L’Europe politique, pour l’instant, c’est Mélenchon qui la fait et espère bien la défaire.
Autres sources :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/04/16/apres-la-marche-la-demarche/#article5
https://antoineleaument.fr/2014/04/18/les-astuces-du-monde-pour-compenser-sa-desinformation-sur-l-europe/
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/03/15/au-debut-des-magnolias/
http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ma-facon-detre-depute/